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Si il n'y avait que des mots...
23 juillet 2008

Un coeur de paille sous un soleil de plomb #1

hopopo

Ce matin là, j'ouvris grand les yeux, grand les oreilles, grand mon nez, et grand ma bouche, y retenant un baillement sévère. Un coup d'oeil à droite, un à gauche : le vide total, personne pour me gâcher une matinée qui s'annonce ensoleillée. Mon pied droit carresse la moquette jusqu'à se poser délicatement, le gauche suit, toutes mes sensations semblent décuplées. Je suis droite, raide comme un piquet, prête à défier la monotonie, et globalement tout ce qui fera entrave à mon bonheur. Mon bras fait glisser le rideau vers la droite, j'ouvre la fenêtre, me penche, ma respiration est saine, c'est frais et fruité, et je me dis que si peu de gens ont la chance de pouvoir sentir la nature dans son intégralité, l'odeur d'herbe fraîchement tondue, l'odeur de la pluie,le chant des oiseaux, des coqs.J'apprécie alors d'autant plus, ces petites douceurs matinales. Le carrelage de l'escalier me fait frissoner, je resserre le noeud de mon gilet, et continue ma petite descente à l'aveuglette.
Le rez de chaussée est sombre, le bois de l'étage craque, je frissonne encore de la fraîcheur du carrelage et m'approche d'une fenêtre. Je décroche les volets et les poussent pour qu'ils aillent taper de chaque côtés, le long du mur : opération réussie. Préparation d'un petit déj' / déjeuner,la pendule affiche 13.00.
Au menu ce midi pour mademoiselle ce sera 2 tartines de pain beurrées, un grand bol de café, une orange sucrée, une tasse de jus de fruits rouges, et une brioche aux pépites de chocolat. Juste de quoi éviter d'avoir à se préparer un vrai repas et tenir au moins jusqu'au goûter voire dîner.
Ce qu'il y a c'est qu'aujourd'hui le café est ni trop chaud ni trop froid, que sa saveur est douce, qu'éplucher mon orange me ravie, que toutes ces petites choses de la vie sont fragiles, parfois considérées comme futiles et insignifiantes, le problème c'est que comme tout humain qui se respecte je me suis rendue compte que ces petits plaisirs faisaient ma vie, et n'y participaient pas seulement, quand je ne les ai plus eu.

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